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Hikage Shisaku

A l'Ombre de mes pensées

Entrainement en milieu hostile

Entrainement en milieu hostile

Dans notre vie quotidienne, malgré une envie certaine il est parfois impossible de se rendre au Dojo pour des raisons familiales ou professionnelles.

De plus en allant 3 fois par semaine pratiquer, nous sommes bien loin du temps que nous devrions y consacre pour arriver à une réelle efficacité martiale.

Que le Samurai de l'infini est bien à l’esprit qu’aux temps des batailles féodales les guerriers donnaient leur temps et leur vie pour être prêt le moment venu, notre pratique est bien loin de cela…

C’est aussi la raison du « DO » dans Bu(do) ou Aïki(do) par exemple qui implique que nous recherchons désormais une voie d’épanouissement plutôt que se former à tuer dans l’instant.

Afin de progresser et acquérir ces automatismes ou la réflexion est absente au profil du ressenti, il est nécessaire dans ma vision de travailler sans relâche pour que le corps commence à l’intégrer.

Personnellement je n’ai pas de don particulier, le travail, la répétition et l’assimilation sont primordiales pour donner un sens et une évolution à ma pratique.

Certaines personnes utiliseront des capacités physiques pour combler les défauts mais cela est dans l’absolue une erreur, car l’on trouve toujours plus fort que soit et ces qualités descendent avec les années qui passent.

Alors comment faire pour travailler en dehors du Dojo dans un planning chargé ??

Ma solution n’est pas incroyable ou miraculeuse et fera sourire un grand nombre mais personnellement je ressens un réel intérêt et c’est là le plus important !!

Pour cela j’ai pensé à des petits éducatifs simples à réaliser dans mon environnement quotidien

1/ Travail sur l’équilibre, la Souplesse et légèreté du déplacement

Lors de trajet de bus ou de train, je me place dans la mesure du possible dans un coin avec un espace libre autour de moi.

Le principe est de se tenir debout, de ne pas attraper les barres et laisser son corps ressentir et essayer de combler les accélérations, les stops par le relâchement, la légèreté et de coller au mouvement donné sans s’enraciner au sol.

Vous verrez souvent quand on commence à perdre équilibre on se raidit par réflexe mais cela n’a pour effet que d’amplifier et augmenter la force et la vitesse de la chute.

Petit à petit essayer de changer ce réflexe par un relâchement musculaire et vous verrez que vous apprendrez à vous servir de votre centre plus efficacement.

Un autre intérêt est de ressentir les différentes poussées, accélérations, sensation de vide que votre corps reçoit et essayer de comprendre ce qui a créer cette perte d’équilibre pour le retranscrire dans votre pratique.

Le fait d’être disponible et relâché dans votre corps, vous permettra d’être plus efficace et libre d’enchainer en cas de contre.

Alex Grzeg a fait un très bel article sur le sujet que je vous invite à lire.

2/ Travail sur le centre et le déplacement unifier du corps

A chaque fois que vous trouvez un escalier, gravissait le avec le dos droit comme tiré par le haut du crane par une ficelle invisible, les appuis léger en unifiant le corps sur chaque nouvelle marche montée avec le moins d’effort possible.

Si je devais faire une métaphore comme s’il on voulait marcher sur eau, pensez-vous que cela se ferait dans l’enracinement ?

Lors de la montée essayez de garder votre centre et le corps en ligne pour développer votre déplacement.

Dans le même esprit, il est bon d’essayer de modifier sa marche de tous les jours pour la rendre plus optimum possible afin d’assimiler l’unification et intégrité du mouvement bien utile comme le démontre Kono Sensei avec son travail de Namba aruki

Pour les personnes intéressées je ne peux que vous encourager à lire l’article de Leo Tamaki sur ce sujet

3/ Travail son Irimi et Ma–ai aux heures de pointe

A Paris et dans sa banlieue, certaines gares aux heures de pointes deviennent réellement des milieux hostiles ;)

Beaucoup de personnes dans des endroits confinés, stressées, qui marchent sans discernement, but ou logique donne lieu à l’entrainement.

Je conseille Châtelet les halles, Saint Lazare entre 17h30 à 19h30, mais les problèmes ou suppressions de train qui sont légions sur l’Ile de France, créer aussi un parfait endroit d’entrainement naturel ;)

Les sorties du Métro ou RER sont aussi propices pour se faufiler à travers le flot des gens qui ne laisse pas descendre et qui monte donnant le travail d’irimi dans sa forme le plus pure

L’exercice est d’éviter le contact, analyser et anticiper les trajectoires, l’on développe alors des mécanismes et apprend à gérer ces mouvements.

Si l’impact est inévitable essayer d’absorber au maximum la poussée que vous recevez comme on peut le faire sur le travail de Tsuki.

Vous verrez, l’on a toujours tendance à bouger trop vite ou trop tard mais Ma-ai est le juste milieu de ces principes.

Cela permet aussi d’arrêter de fixer les mains ou le tanto car c’est le corps dans son entier qui est source d’information, qui comme le démontrer une étude de l’université de Springstone est la plus significative pour notre cerveau.

Ci-dessous des articles de Leo Tamaki et Alex Grzeg sur Ma-ai et Irimi pour comprendre mieux ces principes

Ma-ai par Leo

Irimi par Greg

L’étude du Budo ne peut s’arrêter à la porte du Dojo pour celui qui souhaite mettre de l’intention dans sa pratique, nous travaillons dans le but d’être de meilleures personnes tant physiquement que mentalement et cela a chaque moment.

Equilibre dans le metro

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gravir les marches

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